Andy Warhol dénonce la surconsommation

Les Trente Glorieuses furent le commencement du succès artistique d'Andy Warhol. Dans les années 1960 il s'inspire des héros de comics et d'images publicitaires des magazines et en fait des œuvres d'art, le "Roi du pop art" est né.

Nous sommes alors en pleine période d’après-guerre, les années 1960 sont en effet des années prospères pour les Etats-Unis et la société américaine surconsomme. Ce phénomène est notamment causé par l'apparition des supermarchés, c'est l'ère de la consommation de masse.

Son oeuvre est donc directement influencée par la généralisation de la grande consommation et la prolifération des médias qui marquent son époque.

Cependant Warohl n’interprète pas ses œuvres comme une critique mais pose plutôt un regard mélioratif sur cette impulsion de consommation et cette profusion de produits. Il en dira d’ailleurs: « Si je peins de cette façon, c’est parce que je veux peindre de cette façon comme une machine, et je pense que tout ce que je fais comme une machine correspond à ce que je veux faire.» Nous pouvons donc dire qu'il est, lui même, un produit de consommation engendré par la société.

Il va créer de nombreuses sérigraphies représentant des produits manufacturés comme "Campbell's Soups", "Brillo Boxes", "Green Coca-Cola bottles" et "Americain Dollars". Par le principe de l’alignement et de l'accumulation répétitive, il donne ainsi l'aspect du produit d'un étalage, rappelant ceux des hypermarché.

Andy Warhol met donc en valeur ce qui est le plus proche de nous, des produits courants à travers lesquels chacun peut se reconnaître, questionnant à la fois la société de consommation et la représentation de l'objet dans l'art.

Il applique ainsi à son compte les principes de production et de la diffusion de la société de consommation dont il ira jusqu’à miner le fonctionnement.